La Jamaïque, c’est une toute petite île de trois millions d’habitants, deux fois grande comme l’Île-du-Prince-Édouard au Canada, mais avec vingt fois sa population.
La Jamaïque, c’est très exactement un dixième de la superficie de l’île de Cuba, voisin du nord.
La Jamaïque, c’est la réalité insulaire qui frappe de plein fouet.

Le coût de la vie est cher à cause du prix élevé des produits de consommation importés (alimentation, essence, haute technologie, etc.). Les terres agricoles sont insuffisantes en raison du relief montagneux et l’espace limité. Isolée par l’eau, la Jamaïque est déterminée par sa réalité géographique.
Je souhaite en découvrir un peu plus, prochainement, sur le rapport des Jamaïcains avec l’eau. L’omniprésence de l’eau est mythique en Jamaïque, comme sur plusieurs autres îles très certainement. Après avoir passé du temps avec des pêcheurs et des poissonniers, je constate qu’il s’agit à la fois de la providence et du danger. Source de vie, mais source de souffrance.
Il y a aussi des anecdotes plus cocasses. Sur la route, les voitures ne daignent même pas tremper un essieu dans l’eau lors des grosses averses, même si la flaque est visiblement peu profonde comme sur la photo ci-dessous, où on peut avoir une idée grâce au trottoir. Je sais, je sais, on peut certes vouloir éviter de passer à quatre roues dans une flaque de la taille d’une marre, mais de là à rouler complètement sur le trottoir!
Vous croyez que j’exagère? Le couloir surélevé de gauche (le trottoir) sur lequel passaient les voitures fait tout juste la largeur d’une automobile, imaginez l’embouteillage. Ah oui, en passant, les voitures roulent à gauche en Jamaïque. Trouvez l’erreur!
Pour l’étranger, le plus surprenant est probablement que cette situation – où certains automobilistes préfèrent attendre plusieurs minutes plutôt que de traverser les quelques mètres de la flaque d’eau – ne semble pas frustrer outre mesure lesdits automobilistes. Non : mieux vaut poireauter que de traverser cette flaque, aussi peu risqué soit-il de tenter la manœuvre.
Ce comportement semble d’autant plus paradoxal, surtout quand l’étranger a eu la chance d’observer le comportement du paysan lorsque la pluie se met à tomber :
La pluie est une bénédiction, « a blessing », une célébration de la vie et de la nature. Pas besoin d’arrêter de travailler : lorsqu’il pleut, ce sont les chèvres qui se mettent à l’abri!
Définitivement, il y a quelque chose de particulier avec l’eau et les Jamaïcains. À suivre.
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Posted by nic735
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