Jamrock, Jamyard, The Rock ou encore The Yard sont autant de surnoms pour désigner la Jamaïque. Le terme « Yardie », quoiqu’un peu péjoratif, est d’ailleurs commun, entre Jamaïcains, pour signifier l’appartenance aux leurs.

Qui sont les Jamaïcains que nous connaissons aujourd’hui? Ils auraient pu être des Arawaks, ces indigènes qui vivaient sur l’île de Xamaica depuis des milliers d’années, mais ceux-ci furent exterminés par les Espagnols au 15e siècle. Plutôt, les Jamaïcains d’aujourd’hui sont issus des Africains réduits en esclavage et transportés là depuis les ports d’Afrique de l’Ouest.
Un jour de mai 1655, en pleine guerre coloniale entre Anglais et Espagnols, la marine britannique s’empara de l’île et de ses plantations. S’opérèrent alors des changements en surface – des nouveaux visages, les esclaves irlandais notamment -, surface sur laquelle les vastes étendues de canne à sucre étaient toujours exploitées par la main-d’oeuvre issue de la traite négrière.

Bref, que ce soit sous la férule espagnole ou anglaise, l’époque coloniale équivaut à l’exploitation d’une main d’œuvre venue d’ailleurs, devenue jamaïcaine. Avant d’être une équipe de hockey montréalaise, les Marrons étaient les esclaves qui parvenaient à s’enfuir dans les montagnes, en se cachant dans la jungle. Ils établirent des villages près des sources d’eau, encore habités par leurs descendants.
Dans leur lubies coloniale, les Anglais déporteront en Jamaïque des Indiens, puis des Asiatiques, pas vraiment des esclaves, mais dont la vie était à peine plus enviable.

La diversité ethnique de la population jamaïcaine en surprendra plus d’un, mais qu’ils soient des descendants de Noirs, de Marrons, de Caucasiens ou d’Asiatiques, les Jamaïcaines et les Jamaïcains ont obtenu leur indépendance en 1962, tout en devenant membres, comme le Canada, du Commonwealth britannique. Une organisation devant laquelle ils sont de plus en plus sceptiques.

Aujourd’hui, le peuple jamaïcain vit du tourisme, de l’extraction minière, d’agriculture, de pêche, de musique et des retombées d’une importante économie informelle, allant de la simple transaction sans facture à un trafic international de la drogue, en passant par le banditisme et la prostitution.
J’aimerais pouvoir affirmer sans l’ombre d’un doute que tous les Jamaïcains que j’ai rencontrés sont éminemment sympathiques (c’est le cas du cuisinier, rassurez-vous), mais la vie n’est pas un conte de fée. La Jamaïque se caractérise par un taux de criminalité très élevé, qui prend surtout forme dans les garrisons de Kingston, où une guerre civile larvée empoisonne la vie des citoyens depuis plus de quarante ans. Kingston, un port en eau profonde, est situé à un endroit stratégique dont profitent les trafiquants d’armes et de drogue de l’Amérique latine et des autres îles du bassin caribéen.
À ce phénomène s’ajoute l’exode rural vers la côte et vers les emplois disponibles, légaux ou pas. Cet exode est palpable : l’agriculture et les pêches ne parviennent pas à subvenir aux besoins de la population. Il faut donc importer les produits, ce qui gonfle les prix, en ville comme en campagne. Pour la plupart des jeunes, l’option la plus viable est le départ vers la ville, la côte ou le monde.

S’ils pouvaient tous avoir un visa, vous ne verriez plus un seul jeune en Jamaïque.
C’est ainsi que Walter Campbell, un paysan agriculteur et producteur de cannabis, m’avait présenté la chose lors d’une entrevue diffusée dans une chronique radio à Le Monde Bouge (CHYZ FM 94,3).
Cela dit, je vous laisse vous faire votre propre opinion des Jamaïcains au fil de vos découvertes.
Il n’en existe aucun portrait unidimensionnel, quoi qu’en disent les journaux.

COMPLÉMENT D’INFORMATION : Le World Fact Book américain contient énormément d’informations sociodémographiques et économiques sur la Jamaïque.
Posted by nic735
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je voulais savoir que portait les jamaïcains mais je n’ai pas trouver ma réponse mais ce site est quand même bien…
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c’est très intéressant je recommande vivement !!!
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